AMIENS - ETOUVIE


Projet réalisé en qualité de Chargée d’Opération chez APMA, en phase Concours (remporté en Octobre 2024)
Réhabilitation de 180 logements en milieu occupé
Quartier d'Etouvie, Amiens, Place du Bearn, Somme (80)

programme réhabilitation d’un ensemble de 180 logements en milieu occupé, optimisation énergétique

localisation Place du Béarn, Amiens, Somme (80)

maître d’ouvrage Société Immobilière Picarde

maîtres d’œuvre IRIS Léon Grosse (entreprise mandataire), APMA (Architecte), ARCANA (Architecte)

calendrier concours remporté en Octobre 2024

budget 3 M€

 

 

 

Dans le cadre de la rénovation urbaine menée depuis plusieurs années dans le Quartier Etouvie, quartier situé au Nord-Ouest d’Amiens, la Société Immobilière Picarde souhaite engager une opération de rénovation des bâtiments et des logements individuels en lisière Sud du quartier. Cette rénovation vise à atteindre deux objectifs principaux : offrir un meilleur cadre de vie aux habitants du quartier et améliorer les performances énergétiques des bâtiments.

 

Le Hameau d'Etouvie fut jadis un fief sur lequel se trouvaient des carrières dans lesquelles furent retrouvées des traces d'occupation humaine datant de la préhistoire. Ce gisement du paléolithique supérieur fut découvert avant la Seconde Guerre Mondiale lors de l’exploitation des gravières (carrière produisant des granulats) Petit et Jourdain situées au nord-ouest du Hameau d’Etouvie.

 

À la lisière nord-ouest de la ville d’Amiens et à l’est de Dreuil-les-Amiens, dans les années 1950-1960, furent construit les premiers grands ensembles. C’est grâce à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie et à cette occasion que la SA d’H.L.M fut créée (aujourd’hui la S.I.P.). D’un parc de 18 hectares existants, il s’étend actuellement sur 61 hectares, et dès 1958, les premiers habitants bénéficiaires s’installèrent dans les 1 025 logements construits. Progressivement délaissé, le quartier présente des signes apparents de vétusté malgré une population d’environ 8 500 habitants.

Comme pour la majorité des bâtiments édifiés dans le quartier d’Etouvie, les bâtiments concernés par l’opération ont été construits entre 1970 et 1975. Encore inscrits dans une logique de construction rationaliste, ces derniers sont principalement composés d’éléments préfabriqués. Ces éléments constituent notamment les murs de façades ainsi que les bow-windows, très caractéristiques du quartier. Le quartier présentait donc à l’origine, en raison des solutions constructives choisies, une grande homogénéité dans son aspect général et dans son langage architectural (béton brut apparent, trame répétitive, présence systématique des bow-windows). Cette homogénéité donnant un caractère monotone à l’ensemble du site, le programme de réhabilitation récent, mené par la S.I.P., tend à vouloir offrir une identité propre à différents groupes de bâtiments. Dans le cadre de l’opération nous concernant, nous constatons en premier lieu, que les bâtiments visés s’imposent, par leurs hauteurs et leurs volumétries respectives, comme de véritables repères au sein du site. Nous constatons également que les réhabilitations récentes dans le quartier sont marquées par la mise en œuvre d’un soubassement foncé à rez-de-chaussée. Ces soubassements sont traités avec de la brique de parement sombre. Ce traitement de façade s’inscrit dans le quartier comme un fil conducteur commun aux résidences du quartier

 

 Etat existant

 

Dans une volonté de dialogue avec le bâti environnant ancien existant, nous décidons de proposer une teinte majeure pour le bardage rappelant une teinte de terre cuite. Aux regards du choix du matériau de façades, cette teinte sera unie rappelant ainsi une brique plutôt rouge. Nous profitons de cette teinte marquée afin de mettre en valeur des éléments de façade comme les bow-windows et créer un couronnement en haut des deux tours afin de rééquilibrer les proportions de façade. Les bow-windows seront ainsi mis en valeur et non plus confondus dans le reste de la façade comme à l’origine. Nous choisissons également de souligner l’assiette des bâtiments, grâce à un enduit pailleté anthracite, en cohérence avec les précédentes phases de réhabilitations effectuées par la S.I.P.

 

Afin de mettre en œuvre notre volonté de mise en valeur des deux bâtiments “repères”, nous choisissons de les habiller en partie d’un bardage dit “caméléon”. Ce matériau à l’effet irisé permet d’obtenir un changement de coloris suivant l’angle d’observation. Nous l’implémentons avec parcimonie dans le but de complémenter les coloris principaux des façades, il attire le regard du passant le temps d’une seconde, lorsque ce dernier déambule au sein du site. Ce bardage peu commun, intégré avec discrétion, permet de donner une identité subtile, mais néanmoins unique, au projet.

©Tous droits réservés à APMA / ARCANA.

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